Mauritanie : une nouvelle stratégie nationale pour soutenir les petites entreprises

En Mauritanie, le gouvernement vient de lancer une nouvelle stratégie nationale pour la promotion de l’entrepreneuriat et le développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) pour la période 2025–2030. Ce plan entend lever les obstacles majeurs qui freinent ces entreprises, essentielles au dynamisme économique du pays.
Les MPME représentent près de 80 % du tissu économique et génèrent environ 45,8 % de l’emploi en Mauritanie. On estime qu’environ 70 000 petites entreprises contribuent à 30 % du PIB national, alors que leur accès au crédit reste très limité. Selon la Banque mondiale, seulement 12 % des prêts bancaires sont accordés aux PME, contre 88 % pour les grandes entreprises.
Le nouveau plan vise à répondre à ces défis par plusieurs leviers : réformes réglementaires, facilitation de l’accès au crédit, accompagnement technique et promotion de l’innovation. Les autorités comptent aussi renforcer l’appui aux jeunes et aux femmes entrepreneurs, considérés comme moteurs potentiels de diversification économique et de création d’emplois.
Le gouvernement met en avant l’importance des MPME, qui forment l’épine dorsale de l’économie nationale. En améliorant leur compétitivité, il espère accroître leur contribution à la croissance et réduire la dépendance aux grands projets extractifs – aujourd’hui responsables de près de 30 % des recettes de l’État.
Cette orientation est également suivie de près par les partenaires internationaux. La Mauritanie veut capter davantage de financements extérieurs et encourager des partenariats avec les institutions financières régionales et mondiales. Pour les bailleurs, une meilleure intégration des petites entreprises dans l’économie formelle est un gage de durabilité et de stabilité sociale.
Cependant, des défis persistent : l’accès au crédit reste difficile, le cadre de formation professionnelle demeure fragile et les mécanismes d’accompagnement encore insuffisants. La réussite de cette stratégie dépendra de la mobilisation de ressources, d’un accompagnement technique efficace et d’une coordination renforcée entre les acteurs publics, privés et internationaux.
Avec ce plan, Nouakchott veut clairement positionner les PME comme un pilier de la croissance et de l’emploi, dans la perspective d’une économie plus diversifiée et inclusive.