Mauritanie : le ministère de l’Agriculture promet un approvisionnement en légumes dès décembre

En Mauritanie, le gouvernement se dit mobilisé pour renforcer la production locale de légumes. Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Memma Ould Beibatta, a assuré lundi que les marchés du pays seraient approvisionnés en produits maraîchers dès le début du mois de décembre prochain.
Cette annonce a été faite lors d’une réunion élargie consacrée au lancement de la campagne agricole hivernale. Y participaient des producteurs, des cadres du ministère et plusieurs acteurs du secteur. L’objectif affiché : anticiper les besoins du marché intérieur et réduire la dépendance aux importations.
Le ministre a indiqué que des mesures avaient été prises pour faciliter l’accès des agriculteurs aux semences améliorées et aux intrants agricoles. Les procédures douanières pour les équipements seront également allégées. Le gouvernement promet en parallèle d’améliorer les conditions de stockage et de commercialisation afin de limiter les pertes post-récolte.
« Cette réunion ouvre la voie à une série d’échanges techniques spécialisés pour garantir le succès de la campagne à toutes les étapes », a expliqué Memma Ould Beibatta, qui a insisté sur l’importance d’un accompagnement rapproché des producteurs.
Le secteur privé se montre également confiant. Mohamed Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, président de l’Union nationale des employeurs mauritaniens, a salué une campagne « particulière à tous égards », en raison de l’intérêt suscité et des moyens mis en place. Selon lui, l’achèvement de la route menant au port de N’Diago devrait améliorer la fluidité de l’approvisionnement et ouvrir de nouvelles perspectives d’exportation.
Les capacités de stockage atteignent désormais 13 000 tonnes, un niveau jugé suffisant pour préserver la qualité des récoltes et limiter les pertes. Pour les autorités, il s’agit d’un levier important pour stabiliser les prix sur les marchés.
L’an dernier, le taux d’autosuffisance en légumes se situait entre 35 et 40 %. Un « indicateur prometteur », selon le patronat, qui estime que la campagne hivernale 2025 pourrait marquer une étape décisive vers une meilleure sécurité alimentaire.