La Mauritanie a connu un ralentissement de sa croissance en 2024, ressortie à 5,2 %, contre 6,4 % l’année précédente, indique le dernier rapport de la Banque mondiale publié le 20 août. Rapportée à la population, la croissance atteint 2,2 % par habitant, après 3,4 % en 2023.

Cette décélération s’explique par une contraction temporaire du secteur extractif, pilier traditionnel de l’économie, ainsi qu’une consommation publique plus mesurée. Mais l’institution souligne en parallèle la robustesse des fondamentaux macroéconomiques, grâce à une politique monétaire rigoureuse, une gestion budgétaire prudente et l’effet positif de la baisse des prix internationaux des denrées et de l’énergie.

Des perspectives favorables

Pour la période 2025-2027, la Banque mondiale prévoit une croissance moyenne de 4,9 %, traduisant la résilience de l’économie nationale. Le rapport invite néanmoins à accélérer la diversification afin de réduire la dépendance vis-à-vis des revenus miniers. L’agriculture, les services et le numérique sont identifiés comme des secteurs capables de soutenir une croissance plus inclusive et de créer davantage d’emplois.

Réformes sociales en cours

Sur le plan social, le rapport salue les avancées réalisées avec le programme Tekavoul et l’extension du registre social national, désormais opérationnel à l’échelle du pays. Cette réforme a permis de mieux cibler les ménages vulnérables et de rendre l’action publique plus efficace. La Banque mondiale encourage toutefois à renforcer l’impact des transferts monétaires par une augmentation progressive des montants et une meilleure coordination institutionnelle.