Ghazouani à Tokyo : la Mauritanie en quête de nouveaux partenariats à la TICAD 9

L’événement, prévu du 20 au 22 août, réunit dirigeants africains, responsables japonais, institutions internationales et investisseurs privés. Co-organisée par le Japon, l’Union africaine, la Banque mondiale et le PNUD, la TICAD est considérée comme l’un des principaux forums de coopération entre l’Afrique et l’Asie. Créée en 1993, la TICAD s’est imposée comme une plateforme majeure de dialogue entre le Japon, l’Union africaine, la Banque mondiale et le PNUD. L’édition 2025 se concentre sur les investissements dans l’hydrogène vert, les infrastructures durables, l’agriculture, l’éducation et la santé.
Le chef de l’État est accompagné d’une importante délégation comprenant notamment le ministre de l’Économie et des Finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, le ministre de la Pêche et des Infrastructures maritimes, El Fadil Ould Sidati Ould Ahmed Louly, ainsi que la ministre de l’Hydraulique, Amal Mint Maouloud.
La Mauritanie entend profiter de cette rencontre pour renforcer ses relations bilatérales avec le Japon. La coopération entre les deux pays s’est déjà traduite dans le secteur halieutique, grâce au soutien de l’agence japonaise JICA dans le développement de la pêche à la pieuvre, aujourd’hui exportée vers le marché nippon.
Nouakchott souhaite désormais attirer des investissements supplémentaires, notamment dans les infrastructures portuaires et logistiques, afin de mieux valoriser ses ressources maritimes.
Mais l’horizon est plus large : riche en soleil et en vent, la Mauritanie cherche à s’imposer comme un futur hub africain de l’hydrogène vert. Le pays espère convaincre les groupes japonais, très avancés dans les technologies de décarbonation, de s’engager dans ce secteur émergent.
Au-delà de l’économie, le président Ghazouani a mis en avant le rôle de la Mauritanie comme facteur de stabilité dans le Sahel et sa contribution à l’accueil des réfugiés, un élément apprécié par ses partenaires internationaux.
La pays voit dans la TICAD une opportunité de consolider sa stature régionale et de diversifier ses partenariats, au moment où plusieurs pays africains cherchent à capter de nouveaux financements pour accompagner leurs transitions énergétiques et sociales.